22 Mai 2013
Hier à la radio locale de Skikda, il y a avait une émission spéciale « fête de la fraise 2013 ». En écoutant les intervenants qui étaient sur le plateau : des organisateurs, des agronomes et des agriculteurs, j’étais épaté car ils ont annoncé des nouveautés pour cette année. Hélas, ce matin en parcourant la ville de bout en bout, point de fête. Des stands installés pour exposition, placés sur un carré de l’avenue du 20 Aout 1955 se sont écroulés par terre sous un vend très fort, suivie d’une pluie soudaine. Donc l’expo annuelle était gâchée. Non plus, de défilé habituel au décor de la fraise, pas de baroud de la troupe du Mzab, pas de troupes folkloriques. Pas d’air de fête. C’est ça les nouveautés. J’ai saisi dans l’émission radio qu’il y aurait aussi le concours de « Miss fraise », avec comme condition, les concurrentes devraient être vêtues de tenues traditionnelles. C’est-à-dire que le jury ne verra pas les jambes des belles filles lauréates. Je me demande comment va- t- on évaluer la beauté sans un minimum d’atours féminins ?
Il y a certainement un « programme culturel riche » dit-ont (comme par exemple l’invitation des finalistes de la coupe d’Algérie 1967, c’est-à-dire les joueurs du club phare de ville la JSM Skikda et son adversaire de l’époque l’Entente de Setif) mais en tout les cas, la population ne vit pas du tout l’événement. Plutôt elle le subit car le kilo de la fraise a été majoré pour l’occasion, la tarte et les tartelettes sont toujours chères.
En conclusion, bon point pour la fraise de Chréa (Chreya3, Collo) qui mérite que cette fête soit l’année prochaine son hôte.
Bon, à défaut d’une vraie fête, j’ai pensé alors me régaler avec un peu de fraise de notre terroir communément désignée par les planteurs « Lemkèrkba » ou bien plus élégamment « La russicade ». Alors j’ai décidé d’aller à Stora, village maritime où supposé la fête avait débuté là voila quelques années auparavant. A mon étonnement au niveau du port où on vendait la fraise habituellement il n’y avait que deux petits marchands qui vendaient la fraise d’une autre région éloignée, sur la route de Collo ( la fraise de Chréa ou Chreya3 » mais rien de la « russicade ». Je prends ma voiture et je me dirige directement au marché dit « Franssisse » de la ville. Je rends visite à tous les vendeurs du trottoir et les légumiers, encore rien de la fraise des hauteurs de Stora. On m’a expliqué alors qu’une seule caisse de fraise russicade a été vendue ici depuis ce matin. Que toute la marchandise a comme origine la région de Chréa. Alors vivement la fraise de Chéa et sa région.
J’ai acheté ma quantité et je suis rentré chez moi pour déguster une autre saveur, une autre histoire car celle de Stora tend à disparaitre d’année en année. Trop tard, les autres wilayas limitrophes ont pris le relais, elles préparent elles aussi leur précieuse fête. Notre célébration qui fut pour un temps enracinée dans la culture des Skikdis est en voie de banalisation. Les Skikdis sont fiers de leur ville qui était la capitale de la fraise, Hélas elle ne l’est plus.
Mouats Hafid, jour de la fraise le 22/05/2013.
La photo du président entre deux affiches de la fête, un clein d'oeil des organidateurs pour son prompt rétablissement inchallah.
Une belle image que je n'ai pas vu ce matin du 22 05 2013, c'était l'année passé.