2 Août 2014
L’opération, qui ne se limite pas aux barrages, sera étendue aux retenues collinaires, pour devenir une activité complémentaire pour les agriculteurs.
300 000 larves de carpes argentées, importées de l’écloserie de Sétif, viennent d’être lâchées dans les eaux du barrage de Zit El Anba, dans la commune de Bekkouche Lakhdar, au sud-est de Skikda. L’opération qui s’inscrit dans le processus de la mise en application du programme national de l’aquaculture, comme le mentionne M. Brahmia, directeur de la pêche de la wilaya, est appelée, selon ses dires à « augmenter les capacités en biomasse des barrages».
Elle intervient également, presque en complément à des opérations similaires menées l’année dernière au niveau du barrage de Guénitra, dans la commune d’Oum Toub. Seulement, et en plus de ces lâchées, que d’aucuns assimileraient à des opérations administratives de routine, il est utile de relever, pour cette fois-ci, l’approche pour le moins intéressante du ministère de la Pêche.
M. Brahmia évoque le sujet : «Nous ne sommes pas limités à ensemencer les barrages comme on le faisait avant, et on est allé jusqu’à opérer des lâchées dans plusieurs retenues collinaires. Cette nouvelle approche vise essentiellement à encourager les agriculteurs dans le but de les emmener à intégrer, à court ou à moyen terme, l’aquaculture dans leurs activités traditionnelles et l’adopter comme une activité complémentaire.
C’est une activité qui peut devenir hautement récréative pour nos agriculteurs du moment que les retenues existent, et que nos services restent prêts à apporter toute l’aide matérielle et technique pour garantir la réussite de l’opération », explique le directeur de la pêche de la wilaya. Il évoquera également les retombées écologiques de ces ensemencements qu’il scindera en deux apports.
«Ces lâchées auront d’abord à enrichir la biodiversité dans nos cours d’eau, dans nos barrages et autres retenues collinaires, en plus, la présence de poissons dans les retenues constitue un apport indéniable pour l’enchérissement biologique de ces eaux qui restent destinées, faut-il le rappeler, à l’irrigation des grandes surfaces de cultures», conclut notre interlocuteur.
Khider Ouahab, correspondant d'El Watan à Skikda / Algérie, paru le 28/0/2014.